Impro blues : comment varier son phrasé avec ses 4,5 astuces super efficaces !
Riffs à travailler

Impro Blues : comment développer le phrasé ? 4,5 idées ultra efficaces

Vous avez parfois l’impression de tourner en rond avec votre gamme pentatonique en impro blues ?
Rassurez-vous, c’est normal ! Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions simples et efficaces pour redonner du relief à votre phrasé.

Dans cet article (et dans la vidéo associée 👇), je vous partage 4,5 idées concrètes que vous pouvez mettre en place dès aujourd’hui pour transformer vos improvisations blues.

Et comme toujours, vous retrouverez la fiche technique gratuite ci-dessous.

La fiche technique du tuto à télécharger ci-dessous

🎶 1. Les phrases de répétition

Commençons par une astuce simple, mais redoutablement efficace : les phrases de répétition.

(3 plans dans la fiche technique)

Ce principe consiste à rejouer le même motif plusieurs fois d’affilée. Cela peut sembler basique, mais en réalité, c’est une des façons les plus puissantes de captiver votre auditeur.
Plus vous exagérez la répétition, plus le résultat est convaincant.

Si vous ne le faites que deux ou trois fois, l’effet reste timide. Mais répétez une idée dix fois, assumez-la pleinement, et vous verrez votre solo prendre une toute autre dimension !

👉 Pensez au solo de Stairway to Heaven : Jimmy Page y répète le même plan pentatonique en 4ᵉ position près de dix fois. Et ça fonctionne à merveille.

Ce type de phrase fonctionne sur tous les accords du blues : degré I, IV ou V.
Essayez par exemple ce plan basé sur la penta mineure de La (Am), et amusez-vous à l’insérer dans votre solo à différents moments de la grille.

Varier son phrasé en impro blues : exemple avec une phrase de répétition

🎸 2. Représenter l’harmonie

Deuxième idée : faire ressortir l’harmonie/

Beaucoup de guitaristes se contentent de jouer la pentatonique mineure de la tonalité, sans vraiment penser à l’harmonie. C’est efficace, bien sûr, mais on peut aller plus loin.

L’idée ici est d’adapter votre jeu à chaque accord de la grille blues.
Par exemple, sur un blues en La, on peut explorer :

  • Sur A7 (degré I) : La majeure pentatonique avec la 7ᵉ mineure (blue note).
  • Sur D7 (degré IV) : Ré majeure pentatonique, ou même Ré mineure penta.
  • Sur E7 (degré V) : Mi majeure penta ou Mi mineure penta selon la couleur voulue.

(voir la fiche technique pour des idées de choix de gamme en temps réel)

Vous pouvez même combiner plusieurs gammes dans un même solo.
Cela crée une véritable représentation de l’harmonie, un sentiment de mouvement et de cohérence mélodique.

👉 Dans la fiche technique, vous trouverez plusieurs grilles blues annotées pour vous entraîner à “prendre des décisions” : quelle gamme jouer sur chaque mesure.

Apprendre à représenter l’harmonie, c’est franchir une étape majeure dans votre maîtrise du blues : vous ne jouez plus sur la grille, mais avec la grille.


🕐 3. Les phrases en rythme (et hors rythme)

Troisième idée : jouer avec le rythme.

(3 plans dans la fiche technique !)

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Souvent, on se concentre uniquement sur les notes. Pourtant, le placement rythmique est tout aussi essentiel.
Une astuce très efficace consiste à alterner entre des phrases bien calées et des phrases volontairement “hors rythme”.

Mais attention : cela ne fonctionne que si vous avez déjà une base rythmique solide.
Commencez votre solo avec un groove clair, bien ancré, puis — à un moment précis de la grille (par exemple au passage sur le degré IV) — laissez le rythme se désaxer légèrement.

Assumez complètement cette sortie du tempo, puis revenez dans le rythme sur la mesure suivante.
Cette alternance crée une tension et une libération très musicales.

Comme pour les phrases de répétition, c’est un effet à utiliser avec parcimonie : une par cycle suffit amplement pour marquer les esprits.

Exemple avec une phrase hors rythme
Exemple avec une phrase hors rythme

🎵 4. Les rythmiques “Hendrixiennes”

Quatrième piste : s’inspirer de Jimi Hendrix et de ses fameuses rythmiques avec les triades.

(3 plans dans la fiche technique)

Hendrix avait ce talent incroyable pour mélanger accompagnement et mélodie dans une seule partie de guitare.
Sur un slow blues, introduire ce type de jeu peut transformer complètement votre ambiance.

Prenons une triade en second renversement :

  • on commence par la fondamentale,
  • puis la tierce majeure,
  • et on conclut par la triade complète.

Sur le temps 1, vous affirmez clairement la tonalité, puis vous brodez autour pour enrichir la texture harmonique.

Appliquez ce principe sur vos degrés IV et V également :
cela permet non seulement de varier les couleurs, mais aussi de représenter l’harmonie tout en ajoutant une touche “vintage” typique du jeu d’Hendrix.

💡 Combinez cette approche avec les autres :

  • une phrase de répétition Hendrixienne,
  • ou une rythmique légèrement décalée.
    Les possibilités sont infinies !

🕊️ 4,5. Faire respirer votre improvisation

La “demi-idée” que je tenais absolument à vous partager : les silences et les notes longues.

Souvent, on se concentre sur quoi jouer, mais pas assez sur quand ne pas jouer.
Laisser de l’espace entre vos phrases donne de la respiration et du relief à votre solo.

Imaginez un livre sans virgule, ni point : illisible !
Eh bien, c’est pareil en musique.

Faites des phrases plus courtes, laissez les notes vivre.
Comptez intérieurement :

1, 2, 3, 4… laissez sonner, puis reprenez.

Cela permet à votre auditeur de digérer l’information musicale et à vous, de réécouter la grille avant de relancer une nouvelle idée.

En slow blues, cette approche fait des merveilles. C’est souvent dans les silences que le groove respire le plus.


🧭 L’objectif : apprendre à prendre des décisions en temps réel

Au final, ces 4,5 idées sont autant d’outils à combiner selon le moment.
Mais le vrai objectif, c’est de développer votre capacité à prendre des décisions instantanées pendant une improvisation.

“Est-ce que je fais une phrase de répétition ?
Est-ce que je représente l’harmonie ?
Est-ce que je joue une rythmique Hendrixienne ?”

Ce travail de conscience musicale est la clé de la liberté en improvisation.
C’est précisément ce que j’enseigne dans mes formations : comment penser vite, sentir la grille, et construire un discours musical fluide et expressif.


🎁 Ressource bonus : la fiche technique gratuite

Pour aller plus loin, téléchargez gratuitement la fiche technique du tuto :

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